Cet article est le résultat d'une réflexion entamée depuis deux ans. Les notes originelles ont été recomposées pour qu'il reste dans les limites quantitatives d'une revue. L'aspect économique a été réduit au strict nécessaire et certains passages trop axés sur la confrontation avec Marx ont été éliminés ou mis en notes car il n'est nul besoin d'emprunter le même parcours théorique que l'auteur, pour appréhender les développements et les conclusions qui vont suivre. Dans les (...)
Fonction et déclin des classes sociales
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Nous nous interrogeons, dans la logique de nos articles précédents, sur les raisons qui ont fait rompre avec la vive tradition de l'analyse critique en termes de lutte de classes. Cette façon d'expliquer les situations conflictuelles et les contradictions sociales a été jusqu'ici si riche d'enseignements, que l'on peut se demander pourquoi l'on n'a pas ainsi rendu compte du drame yougoslave alors que le conflit irlandais1 avait encore suscité des interprétations (...)
Ce qui motive ces quelques notes, c'est, malgré certains points d'accord avec le texte de Charles Sfar, une nette différence d'approche de l'histoire des classes et de leurs fonctions respectives dans l'Histoire. Ce qui me semble ressortir, en définitive, de l'analyse précédente, c'est que la seule véritable classe aurait été la classe ouvrière, alors qu'il me semble que ce serait plutôt la bourgeoisie. Comment expliquer cette différence de vue ? C'est que pour (...)
A — En 1776, un certain monsieur Smith, déjà… La reconnaissance de l'influence de la formation de la force de travail dans la valorisation du capital est affirmée dès les fondements de l'économie politique. Adam Smith1 considère l'instruction comme un investissement dans le calcul de l'homo œconomicus. En misant sur le développement intensif et extensif des forces productives pour accélérer la contradiction capital-travail, les marxismes — oubliant ou ignorant que Marx estimait que (...)